La politique de la jungle est une réalité tristement observée au Sénégal, où les intérêts personnels et la quête du pouvoir s’immiscent dans le débat public, au détriment de l’intérêt général et de la paix civile. Ce mode de fonctionnement politique, axé sur l’individualisme et l’élimination de ses adversaires politiques, comporte de graves dangers et méfaits pour le pays et sa population.
Tout d’abord, la politique de la jungle conduit à une fragmentation de la société, où chaque individu, chaque parti politique ou groupe d’intérêt, ne pense qu’à ses propres objectifs, sans se soucier des conséquences pour le bien-être collectif. Cette division profonde empêche la formation d’un front uni pour résoudre les problèmes nationaux, tels que la pauvreté, l’injustice ou encore la crise économique. Au lieu de collaborer et de chercher des solutions communes, certains acteurs politiques utilisent cette dynamique pour renforcer leur position et assurer leur survie politique.
En outre, la politique de la jungle au Sénégal engendre une culture de violence et de conflit permanent. Les différences politiques sont exacerbées et utilisées comme prétexte pour justifier des actes de violence physique ou verbale. Les discours de haine et les attaques personnelles se multiplient, sapant ainsi le tissu social et la cohésion nationale. Cette situation entretient un climat d’insécurité qui se répercute sur la vie quotidienne des sénégalais, et empêche une réelle avancée démocratique et sociale.
En plus, la politique de la jungle encourage la corruption et l’impunité. Les hommes politiques, trop souvent préoccupés par la conquête, cèdent parfois à la tentation de s’enrichir illégalement ou de fermer les yeux sur la malversation de leurs proches. Cette corruption généralisée mine ainsi le développement économique et social du pays, en alimentant les inégalités et en décourageant les investissements étrangers.
Enfin, la politique de la jungle détourne l’attention des véritables enjeux sociaux et environnementaux du pays. Les débats politiques devraient être axés sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens, la préservation de l’environnement et la promotion de l’éducation et de la santé. Cependant, trop souvent, ces problématiques sont reléguées au second plan, noyées dans les querelles politiques stériles. Le Sénégal a besoin d’une politique responsable, qui place l’intérêt général et la paix civile au-dessus de tout, pour pouvoir espérer un avenir meilleur pour ses citoyens.
En somme, la politique de la jungle au Sénégal est porteuse de nombreux dangers et méfaits. Elle divise la société, encourage la violence, la corruption et la dégradation des conditions de vie. Pour créer un environnement politique sain et constructif, il est essentiel de mettre fin à cette politique de l’égoïsme et de privilégier la recherche de l’intérêt collectif et de la paix civile, c’est pour cela que remercions vivement les derniers actes en vue d’être posés par le Président Macky Sall.
PPar Cheikh Tidiane KANDE
Mail : cheikhtidianekande@gmail.com