Le liquide précieux est devenu une denrée rare à Podor commune. Cela fait maintenant sept jours que l’eau ne coule plus des robinets. Cette situation a indisposé tout le monde.
Dans la commune de Podor, depuis un peu plus d’une semaine, les populations font face à de sérieuses difficultés d’approvisionnement en eau potable. Un véritable calvaire au quotidien pour ces habitants. Les personnes les plus touchées par cette situation sont les enseignants et les élèves. A l’école élémentaire Racine Cheikh Sow, c’est la psychose que vit chaque jour son directeur.
Interrogé sur cette pénurie d’eau, Mamadou Sy invite les autorités à régler rapidement le problème. Car, ce qui se passe depuis quelques jours dans son établissement, est inédit, fait-il savoir. Poursuivant, le directeur de l’école laisse entendre que les enfants sont éprouvés pour aller aux toilettes et aussi se désaltérer. Son établissement n’étant pas très loin du fleuve, M. Sy est obligé, à chaque moment, de prendre sa moto pour se rendre au niveau des berges du fleuve.
Une façon pour lui de vérifier si ses élèves ne s’y trouvent pas pour trouver le liquide précieux. «Je suis obligé de faire chaque jour des rotations rien que pour vérifier si mes élèves ne sont pas sur ces lieux. Nous sommes dans une insécurité permanente. Parce que les enfants peuvent aller au fleuve à tout moment soit pour se baigner ou bien chercher de l’eau à boire, surtout en cette période de forte canicule qui sévit dans la zone», souligne-t-il.
Hamet Sy, responsable du Comité de gestion de l’école (Cge) se démène comme un beau diable, rien que pour sécuriser les enfants. C’est ainsi que, pour parer à ce véritable dilemme, Hamet Sy a trouvé des solutions provisoires qui sont pour le moment archaïques.
Interrogé sur ce qui se passe dans sa commune, il souligne qu’il est en train de chercher une vingtaine de bidons de vingt litres pour au moins permettre aux enfants d’avoir de l’eau à l’école. Selon toujours notre interlocuteur, il n’y a pas que les élèves et leurs enseignants qui sont impactés par cette situation.
Car, ceux qui travaillent depuis quelques jours dans les chantiers de construction ne font plus correctement leur travail. Dans cette commune, nombre de personnes se plaignent de se réveiller le matin sans pouvoir se laver. M. Diop enseignant qui a joint Walfadjri par téléphone explique que :
«Cela fait quatre jours et qu’il a du mal à se laver. J’ai été obligé de me rendre à trois reprises au fleuve pour le faire», renseigne-t-il.
Quant aux ménages, l’eau du fleuve abandonnée depuis des décennies est devenue la privilégiée pour certaines familles. Désemparées, elles soulignent qu’elles ont du mal à entrer en contact avec l’équipe municipale pour en savoir un peu plus.
Toutefois, selon certains témoignages recueillis, la cause exacte de cette situation dramatique, le seul château d’eau construit depuis des années ne peut plus prendre en charge désormais l es besoins vitaux des populations locales.