Le ministre des Finances, Cheikh Diba, n’a pas tort lorsqu’il déclare que l’on s’achemine vers des lendemains difficiles.
En clair, selon un rapport publié récemment, la BCEAO alerte sur une grave dégradation de Position extérieure globale (PEG) du Sénégal. Le document indique que le pays de la Teranga a enregistré un déficit de 13 889,3 milliards F Cfa en 2022, soit une hausse de 3337, 9 milliards, comparativement à l’année précédente. Cela, du fait de l’accroissement des engagements financiers.
Cette situation a causé l’alourdissement de la dette extérieure.
Conséquemment, le Sénégal s’expose à une plus grande vulnérabilité face aux chocs économiques externes.
En langage décodé, le pays ne peut plus s’endetter comme il veut.
Ainsi, la marge de manœuvre du gouvernement est plus que limitée. Sous ce rapport, l’Etat ne peut compter que sur d’autres leviers comme la pression fiscale et l’arrêt de certaines mesures de subvention.
En définitive, les rumeurs sur la hausse supposée des prix des denrées de première nécessité et des tarifs sur l’électricité devraient être fondées, puisque nous ne sommes plus loin de la situation qui avait porté la dette à un niveau de 78 % sous Abdou Diouf, au lendemain de la dévaluation du F Cfa.
Thierno Diop