Il est indéniable que les termes tels que « souveraineté », « néocolonialisme » ou encore « impérialisme » sont souvent utilisés de manière hâtive, sans réflexion approfondie ni fondement scientifique.
Ces expressions ont tendance à être utilisées de manière creuse, comme des slogans faciles, sans pour autant être réellement définies ou analysées de manière rigoureuse.
Prenons tout d’abord le terme « souveraineté« . Dans la pratique, la souveraineté est souvent invoquée pour revendiquer l’autonomie et l’indépendance d’un État face à des forces extérieures. Cependant, cette notion est bien souvent mal comprise et utilisée de manière simpliste. La souveraineté ne peut pas être absolue et inconditionnelle.
Elle doit être exercée dans le respect du droit international et des intérêts communs de la communauté internationale. Ainsi, parler de souveraineté sans prendre en compte ces dimensions équivaut à une approche puérile et naïve.
Le terme « néocolonialisme » est également fréquemment employé avec légèreté pour dénoncer les relations de domination économique les pays développés et les pays en développement.
Cependant, ce terme est trop souvent utilisé sans réelle analyse objective des rapports de pouvoir et des mécanismes économiques complexes qui sous-tendent ces relations internationales. Dénoncer le néocolonialisme sans prendre en compte les facteurs économiques, politiques et culturels qui influencent ces rapports est réducteur et peu sérieux d’un point de vue scientifique.
Enfin, le terme « impérialisme » est également utilisé de manière vague et peu fondée. L’impérialisme est souvent associé à la domination politique et économique d’un État ou d’une entité sur d’autres territoires.
Cependant, il est essentiel d’adopter une approche scientifique rigoureuse pour analyser et comprendre ces dynamiques. Parler d’impérialisme sans prendre en compte les réalités historiques, géopolitiques et économiques spécifiques revient à utiliser ce terme de manière simpliste et infantile.
Il est nécessaire d’adopter une approche plus rigoureuse et fondée sur des arguments scientifiques pour comprendre et analyser les concepts de « souveraineté », de « néocolonialisme » et d' »impérialisme ». Ces termes sont loin d’être creux, mais nécessitent une réflexion approfondie et une analyse sérieuse pour en saisir toute la portée. L’utilisation puérile et superficielle de ces expressions ne fait qu’appauvrir le débat et empêche une compréhension réelle des enjeux internationaux.
Par Cheikh Tidiane KANDE, Citoyen Sénégal et Ouest Africain
